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"On ne raisonne plus de la même façon", avance Elisabeth Borne pour justifier la relance du nucléaire
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/03/2023 à 10:34

"Maintenant une vision beaucoup plus ambitieuse sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et donc sur les besoins de production en électricité", a expliqué la Première ministre jeudi 2 mars devant une commission d'enquête de l'Assemblée alors qu'Emmanuel Macron souhaite la construction de six nouveaux EPR.

Elisabeth Borne à l'Assemblée, le 28 février 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Elisabeth Borne à l'Assemblée, le 28 février 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Alors qu'Emmanuel Macron annonçait lors de son premier quinquennat vouloir ralentir sur le nucléaire, la commission des affaires économiques étudie à l’Assemblée un projet de loi pour accélérer les procédures de construction de nouvelles centrales nucléaires, qui sera présenté le 13 mars au Palais Bourbon.

"On ne raisonne plus de la même façon puisqu'on a maintenant une vision beaucoup plus ambitieuse sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et donc sur les besoins de production en électricité" , a justifié jeudi 2 mars la Première ministre Elisabeth Borne devant les députés de la commission d'enquête.

Cette commission, qui vise selon son intitulé "à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France", poursuit ses travaux depuis l'automne et rendra son rapport fin mars. Ses députés cherchent notamment à comprendre comment la France s'est retrouvée en situation de pénurie d'électricité et a dû en importer de l'étranger cet hiver. "C'est ce qui a conduit le président de la République à annoncer le lancement des six nouveaux (réacteurs nucléaires) EPR . C'est ce qui nous conduit aujourd'hui à demander l'étude notamment à l'ASN (Autorité de sûreté du nucléaire) sur les modalités de prolongations au-delà de cinquante ans de nos réacteurs nucléaires", a-t-elle ajouté.

La cheffe du gouvernement a aussi insisté sur les scénarios produits par l'entreprise gestionnaire du réseau électrique français RTE quand la décision a été prise, sous François Hollande, de réduire la part du nucléaire en France et de fermer des réacteurs, notamment Fessenheim en Alsace qui a effectivement fermé en 2020.

"En 2014, les informations qui étaient à ma disposition, c'étaient les bilans prévisionnels de RTE" qui "prévoyaient une évolution de la consommation d’électricité stable ou en baisse", a-t-elle relaté. "On voit bien qu'on a depuis complètement réévalué ces scénarios (...) mais à l’époque il n’y avait aucune alerte sur un quelconque risque sur la sécurité d'approvisionnement", a-t-elle indiqué, admettant : "Ca rend modeste sur les prévisions".

Elle a aussi affirmé que la décision de relance du nucléaire avait été prise sur la base de calculs de RTE "montrant que d'un point de vue économique comme d'un point de vue de sécurité d'approvisionnement un scénario 100% renouvelable n'était pas soutenable". "Et sans doute, sur la base des scénarios qui ont été produits par RTE, on sera autour d'une production de 50% d’électricité d'origine renouvelable, 50% d'origine nucléaire", a-t-elle dit.

Fin 2021, RTE a présenté six scénarios allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement volontariste du nucléaire, présenté comme la voie la moins chère, de l'ordre de 10 à 20 milliards d'euros de moins par an.

La relance du nucléaire devrait coûter au moins 51 milliards d'euros pour les six premiers nouveaux réacteurs et environ autant pour la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs existants qui le peuvent, hors gestion des déchets.

10 commentaires

  • 03 mars 20:22

    que disent les anciens pdg d'edf, seuls à avoir toutes les informations pour juger


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